Le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDÉ), Martin Fayulu Madidi, s’opposé, à l’initiative de modification ou changement de la constitution de la République Démocratique du Congo, après le discours du Chef de l’État, Félix Tshisekedi prononcé lors d’un meeting à Lubumbashi. Dans son réplique, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et 2023 a appelé le peuple congolais à barrer la route à ce projet de Félix Tshisekedi.
« Peuple congolais, Monsieur Félix Tshisekedi joue avec le feu comme un gamin. Il vient de déclarer la guerre au peuple congolais. Comme à Kisangani, il vient de réitérer sa position de changer la constitution à Lubumbashi. Laissez moi vous dire qu’Il ne réussira pas. Il ne va pas réussir son projet finesse. Je vais me mettre debout avec vous pour lui barrer la route. Il n’est pas Dieu. Il n’est pas Alpha et Oméga », a-t-il fait savoir.
Dans la même perspective, ce figure emblématique de l’opposition en République Démocratique du Congo a dénoncé haut et fort une interprétation erronée de l’article 217 de la constitution, qui selon lui cette disposition ne cède pas la souveraineté de la RDC à d’autres nations.
« Comment Félix Tshisekedi peut-il prétendre que l’article 217 de notre constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ?C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel. Tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article, ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs constitutions africaines, a pour objectif de promouvoir l’unité africaine. Que Félix Tshisekedi lise le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule : Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum. Quelle aberration.
Tout en lançant un appel patriotique à l’endroit du régime Tshisekedi de tirer les conséquences, Fayulu pense en outre que ce qui prime aujourd’hui, ce n’est pas la révision ou le changement de la constitution, mais la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population.
« Ce qui prime aujourd’hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population. Ce ne sont pas les dispositions de la constitution qui légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections », a-t-il ajouté.
À titre de rappel, lors de son récent meeting à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a soutenu que l’article 217 de la constitution contenait des pièges contribuant aux conflits récurrents dans le pays, appelant ainsi les congolais à une révision.
Bienvenu LEMA