Depuis le 27 octobre 2024, la capitale de la République Démocratique du Congo expérimente une circulation à sens unique sur certaines artères et à des heures précises. Cette décision a été prise notamment par le ministère national des Transports, l’Hôtel de ville et la commission nationale de prévention routière. Deux semaines après l’application de cette mesure, le Directeur technique de la CNPR, Valère Fumukani, avait estimé que cette mesure a amélioré à 80% des embouteillages à Kinshasa.
Sur le terrain, cette amélioration est inaperçue par les kinois qui depuis l’instauration de cette mesure souffrent du jour le jour pour assurer leur déplacement de leurs maisons aux différents endroits des services. Une décision qui selon les kinois est venue empiré encore la situation des transports à Kinshasa.
« C’est invivable avec cette mesure, le sens unique est un nouveau problème, pas une solution. Les autorités doivent être courageuses et accepter que c’est un échec. La population souffre chaque jour à cause de cette mesure de la circulation à sens unique», a-t-il déploré.
Outre les embouteillages monstres, cette mesure a engendré une augmentation des tarifs de transport en commun due à l’allongement des durées des trajets. Un avis partagé par la Première Ministre, Judith Tuluka qui, au cours du récent conseil des ministres présidé à Kalemie, par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, à évaluer les impacts de l’expérimentation de la circulation alternée à Kinshasa. Pour la cheffe du gouvernement, ces problématiques doivent être résolues urgemment afin d’assurer la tranquillité et le bien-être des populations en cette période des festivités de fin d’année.
Pour faire face à cette difficulté, certains kinois préfèrent quitter chez eux tôt le matin aux alentours de 4h et 5h00 et ce, malgré l’insécurité observée dans plusieurs communes. Pour les autres kinois, faire les courses par motos semble résoudre tant soit peu le problème, une situation qui favorise l’augmentation de prix de motos à travers la capitale.
Bienvenu LEMA