Vous êtes à la tête d’une importante délégation de la République démocratique du Congo (RDC) venue pour cette VIe Ambition Africa à Bercy. Quelles sont vos attentes ?
Antoinette N’SAMBA KALAMBAYI – Nous sommes venus présenter, ici en France, les opportunités qu’offre aujourd’hui au monde la République démocratique du Congo en rapport avec mon secteur, qui est celui des mines.
Nous avons en effet dressé la liste de toutes les ressources minérales dont la RDC regorge et, aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins car il se trouve que la RDC est un pays producteur de tous ces minerais verts qui entrent dans la fabrication des batteries électriques.
Nous sommes donc venus inviter tous les partenaires potentiels qui voudraient investir en RDC afin qu’ils viennent exploiter, traiter et transformer localement les produits du secteur minier. En fait, nous voulons donner de la valeur ajoutée à nos minerais afin que la population congolaise, qui est pauvre aujourd’hui, puisse enfin bénéficier de toutes les richesses de notre sous-sol.
APP – Dans la crise énergétique actuelle, la RDC apparaît comme un « pays solution », affirmez-vous…
Antoinette N’SAMBA KALAMBAYI – Nous regorgeons d’un véritable potentiel de bio-diversité avec le Bassin du Congo, qui est la deuxième forêt mondiale après l’Amazonie. On demande aujourd’hui à la RDC d’être résiliente pour protéger son environnement parce que nous avons des écosystèmes meilleurs et nous ne générons pas beaucoup de gaz à effets de serre.
Or, à cause de la guerre en Ukraine, le pétrole est désormais devenu un bien rare. Nous sommes dans la transition énergétique et la RDC est donc un « pays solution » : demain, nous n’aurons plus à utiliser les énergies fossiles. Nous sommes en train de basculer vers les énergies vertes et la RDC est ce pays qui regorge – vous le savez – de la majorité de tous ces minerais indispensables à notre vie demain. En raison de la crise actuelle, nous sommes bien conscients que la RDC représente un peu « l’espoir du monde » !