Au cours de la plénière du mercredi 21 mai, le président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe a fait une mise au point sur l’arrêt condamnant le député national Matata Ponyo.
Dans sa communication, le speaker de la chambre basse du parlement note que son bureau n’a pas encore été signifié par la Cour constitutionnelle sur son arrêt rendu.
« La Cour a rendu son arrêt, une nouvelle étape est ouverte. Toutefois, nous n’avons pas encore été saisis ou signifiés. J’invite donc tout le monde à garder son calme. Je n’ai pas encore eu accès au contenu de cet arrêt. Par conséquent, nous ne ferons pas de commentaires à ce sujet ici. Ce n’est donc ni le lieu ni le moment d’en débattre. Nous nous en tiendrons à nos prérogatives en tant qu’Assemblée nationale. Croyez-moi, chacun aura l’occasion de s’exprimer pour faire respecter la Constitution », a-t-il lancé comme message.
Selon le bureau de l’Assemblée Nationale, la Cour constitutionnelle a choisi de ne pas prendre en compte les appels des députés nationaux, qui dénonçaient les poursuites engagées contre leur collègue Augustin Matata Ponyo sans l’autorisation préalable de la chambre basse, conformément aux lois du pays, en brandissant le cas de jurisprudence de Nicolas Kazadi, ancien ministre des finances et aujourd’hui député national.
Accusé d’avoir détourné 279 millions de dollars (USD), fonds alloués au Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, l’ex locataire du jardin de la Primature écope de 10 ans de prison, et la confiscation de ses biens au prorata de la somme détournée, ainsi que son arrestation immédiate, un jugement critiqué par certaines opinions qui estiment que ce dossier est instrumentalisé par la politique de l’actuel régime.
Bienvenu LEMA