Le ministère public, a requis 20 ans de servitude pénale à tous les prévenus, notamment l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon, qui avait suspendu sa participation aux audiences de la Cour constitutionnelle. C’était lors de l’audience du mercredi 23 avril, à l’absence des prévenus.
En réaction, le Président du parti politique Leadership pour la bonne gouvernance et le développement (LGD) dénonce le réquisitoire du ministère public, accuse la Cour constitutionnelle d’orchestrer une parodie de justice dans le cadre de son procès sur le détournement présumé de plus de 200 millions de dollars liés au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
« Je remercie des millions de congolais qui m’apportent leur soutien face à cette parodie de justice théâtralisée à outrance par la Cour constitutionnelle au travers la violation de la Constitution, des lois du pays et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La vérité finira par triompher », a-t-il écrit.
A savoir, Matata Ponyo, député national, avait déjà suspendu sa participation aux audiences, invoquant l’absence de la levée formelle de ses immunités parlementaires, une position qu’il affirme partager avec le président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, qui du reste avait demandé à la Cour constitutionnelle de saisir officiellement la chambre basse avant toute poursuite contre cet ancien locataire de la Primature. Au cours de l’audience, le président de la plus haute Cour, Dieudonné Kamuleta n’a pas digéré cette posture de la chambre basse du parlement, rappelant qu’elle ne peut pas donné injonction à la justice.
Ainsi, la Cour constitutionnelle fixe la prochaine audience au 14 mai, date où Matata Ponyo et ses co-accusés connaîtront leur sort, en plein verdict.
Bienvenu LEMA