Au cours du briefing presse tenu, lundi 10 février, le ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement de la République Démocratique du Congo, Patrick Muyaya Katembwe est revenu sur la question sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du pays sous toutes ses formes. Devant les journalistes, Patrick Muyaya a affirmé que le Président de la République n’a donné aucun mandat aux pères spirituels, notamment aux évêques catholiques de la CENCO et aux responsables de l’ECC, pour engager des consultations, afin d’aboutir à un dialogue.
« Ici, il faut savoir que le président ne leur a pas donné un mandat quelconque. Ils ont vu le président, ils avaient des propositions, mais le président de la République ne leur a pas donné un mandat pour l’engager. Ils sont en amont de leur démarche qui vise à avoir un pacte social pour la paix. Personne ne peut la décliner, même pas le Président de la République », a dit Patrick Muyaya.
Par contre, la voix autorisée du gouvernement de la RDC s’est montré critique à l’égard des responsables religieux, dénonçant leur silence face aux pertes en vies humaines, estimées à plus de 3.000 personnes, lors des affrontements entre les rebelles et l’armée congolaise.

« Ceux qui sont morts sont des congolais, leurs fidèles. Il faut d’abord faire la démarcation entre une démarche qui vise à proposer un pacte social pour la paix et la condamnation des faits d’une horreur qui se sont produits sur place. Aujourd’hui, l’urgence pour eux devrait être de dénoncer d’abord ce mal qui vient du voisin que nous connaissons », s’indigne t-il.
À savoir, cette mise au point du gouvernement de la RDC intervient quelques jours après une rencontre entre le Chef de l’État Félix Tshisekedi et les représentants de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ainsi que de l’Église du Christ au Congo (ECC). Lors de cette audience, les chefs religieux ont exprimé leur volonté d’œuvrer pour un dialogue inclusif visant à apaiser les tensions et favoriser une solution politique à la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays.
Bienvenu LEMA