Le parti Nouvel Élan, formation politique chère à Adolphe Muzito, ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo, apporte son soutien à l’initiative du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de procéder à la révision de l’actuelle constitution. Au cours d’une conférence de presse tenue le lundi 25 Novembre 2024, au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), son secrétaire général, Blanchard Mongomba, a affirmé que le texte de 2006 est une Constitution de transition qui nécessite des réformes pour répondre aux aspirations actuelles du peuple congolais et souhaite que cette commission chargée d’étudier cette question soit dirigée par l’opposition.
« Cette constitution a été rédigé par un pouvoir de facto, promulguée par un Président de facto, dans un contexte où le peuple n’a pas pleinement exercé sa souveraineté. Le Nouvel élan, avec Muzito, salue l’idée du Chef de l’État de mettre en place une commission représentative de toutes les forces politiques et sociales pour traiter de cette question. Cependant, le Nouvel élan et son leader proposent que cette commission soit coordonnée par l’opposition », a-t-il dit haut et fort.
À la question de savoir sur la faisabilité de cette question face à une opposition de plus en plus divisée sur la constitution, Blanchard Mongomba a rappelé que la frange qui s’oppose ne peut engager toute l’opposition dans sa pluralité, car chaque parti politique a sa vision et ses idéologies.
« L’opposition en RDC est plurielle et régie par la loi portant statut de l’opposition. Aucun parti ne parle au nom d’un autre, de l’opposition soit-il. Nouvel élan est un parti lumumbiste démocrate, tout ce que nous souhaitons, c’est que le débat soit ouvert et que chacun fasse prévaloir ses arguments en toute liberté et à la fin, le peuple doit trancher, puisque dans notre démarche, le peuple doit être l’alpha et l’oméga. Ceux qui s’opposent aujourd’hui étaient hier en train de chanter pour la révision de cette même constitution, d’autres ont même pris part en violant l’article 220 », a-t-il ajouté.
À titre de rappel, c’est depuis 2016 qu’Adolphe Muzito plaide pour la modification de la constitution de 2006 pour intégrer un régime présidentiel et titriser les terres congolaises en faveur des populations autochtones.
Bienvenu LEMA