La Cour de cassation de la République Démocratique du Congo, siégeant en matière répressive, a ouvert ce lundi 4 novembre 2024, le procès opposant le ministère public aux prévenus François Rubota et Mike Kasanga, poursuivis pour détournement de fonds destinés à la construction des forages et à l’installation des lampadaires.
Aussitôt ouverte, la cause a été renvoyée au 18 novembre prochain, soit dans deux semaines, afin de permettre aux prévenus, par le biais de leurs avocats, de prendre connaissance du dossier.
« Vous avez deux semaines pour vous préparer. Un délai suffisant, comme vous avez dit que vous n’avez pas été régulièrement saisis. Nous vous signalons aussi qu’il s’agit d’un dossier de 195 pièces, non 1843 pièces, comme l’a relevé un des conseils », a déclaré le président de la chambre.
Les prévenus François Rubota et Mike Kasanga, respectivement ancien ministre du Développement rural et patron du consortium Stever Construct Cameroun SARL et Sotrad Water, sont soupçonnés de détournement de fonds publics, suite aux allégations de surfacturation en lien avec un contrat d’installation des forages et de construction des stations de traitement d’eau à travers le pays.
Jadis, le gouvernement congolais avait signé un accord avec le consortium Stever Construct Cameroun SARL et Sotrad Water, qui prévoyait l’installation de 1000 unités solaires de pompage et de traitement d’eau dans 1000 localités pour un montant de près de 400 millions de dollars dans 5 ans. Cependant, le procureur général près la cour de cassation a notifié les avocats de Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, cité par la clameur publique d’être parmi les commanditaires de ce détournement.
Bienvenu LEMA