A quelques mois des élections présidentielles, et pratiquement deux semaines et demi du IXe jeux de la Francophonie, la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) fait face à la multiplication des enlèvements et à l’insécurité en plein centre-ville.
Depuis le 6 juillet 2023, une bande de 24 suspects, accusés de kidnappings dans des taxis, ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa.
Suite à ce fléau, plusieurs rumeurs distillées ont fait la toile dans les réseaux sociaux sur un prétendu trafic d’organes humains dans la ville de Kinshasa. Mais, d’après le tribunal, ce groupe de bandits ont été reconnus coupables d’ « associations de malfaiteurs, vols qualifiés, extorsion et enlèvements avec circonstances aggravantes ».
En effet, dans un communiqué rendu public en date du 09 juillet 2023, le commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC), le général Sylvano Kasongo a fixé l’opinion sur les différentes rumeurs en indiquant que « ni la Police, ni les structures sanitaires n’ont enregistré ou étaient saisies de cas de prélèvement d’organes à Kinshasa. »
Selon le Chef de la PNC, ces fausses informations sont construites dans le but de faire peur à la population et créer une panique à la veille des élections générales prévues en décembre prochain.
« À chaque période électorale, il y a une ribambelle de rumeurs pour faire peur aux électeurs… En 2018, il y a eu des rumeurs faisant croire aux gens qu’il y a des machettes dans chaque ménage pour des fins meurtrières… », a-t-il fait savoir.
Il a par la suite renseigné à ce stade, ses services n’ont reçu aucune plainte des familles victimes de trafic d’organes, encore moins les témoignages des médecins allant dans ce sens. « La police tire des conclusions sur des faits concrets, vérifiés et vérifiables », a-t-il précisé.
In fine, au regard des enquêtes qu’il a menées auprès des médecins, Sylvano Kasongo déduit qu’il est pratiquement difficile, voire impossible, qu’il y ait trafic d’organes ici en République démocratique du Congo à cause de la carence des banques d’organes et des tissus.