Pour mieux commémorer la Journée Internationale des droits de la Femme (JIF) en République Démocratique du Congo, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi a rencontré plus de 5000 femmes, représentantes des différentes classes sociales et corps de métier, ce mercredi 08 mars au palais du peuple.
Contrairement aux années antérieures où la commémoration de ladite journée étaient organisées autour d’un défilé en pagne, pour cette année, le Ministère du Genre, Famille et Enfants, ensemble avec les femmes des autres structures ont invité le Président de la République sur une séance de dialogue direct dans lequel un certain nombre de questions ont fait allusion à la condition de la femme dans la société et la promotion de ses droits.
Dans son allocution, le garant de la nation a réitéré sa détermination à défendre les droits des femmes et à changer la tradition des stéréotypes qui réduisent les femmes aux activités ménagères, avant d’indiquer que la journée internationale de la femme de cette année est célébrée de manière « pieuse » et dans « l’indignité » en République démocratique du Congo, en raison du deuil que le pays observe de suite d’horribles massacres des compatriotes, consécutif à la guerre d’agression dans l’Est du pays.
« Comme vous le savez, l’agression dont nous faisons l’objet a un impact négatif majeur sur les populations civiles, particulièrement auprès des femmes, des enfants, qui sont les plus exposés aux viols et autres violations les plus graves des droits de l’Homme », a-t-il déclaré.
« C’est ici, le lieu de rendre hommage à toutes les femmes qui se battent contre l’agression dont est victime notre pays par son voisin le Rwanda. Et de saluer par la même occasion, la mémoire de toutes nos filles, jeunes filles et mamans fauchées par la barbarie de nos agresseurs sous couvert du mouvement terroriste du M23 qui sème la désolation et la mort dans notre pays », a-t-il ajouté.
Le Président de la République a indiqué dans son discours que cette journée et plus particulièrement ce temps, « nous rappelle combien le chemin demeure encore long dans les inégalités » en matière de genre qui semblent transcendantes et disparates.
« Pour ce qui relève du numérique par exemple, les fractures sociales observées en matière de genre dans la société de manière générale peuvent avoir un impact hautement significatif dans l’accès de l’éducation des filles, jeunes filles et femmes aux nouvelles technologies » a-t-il affirmé.
En recevant plusieurs plaidoyers lors de ladite activité, le Président Félix Tshisekedi a fait part de son intention de créer un Fonds pour la promotion des droits des femmes.
Dans leurs différentes interventions, les femmes présentes sont revenues sur la dénonciation et condamnation de l’agression de la RDC par le Rwanda, dont la femme congolaise est une des première victime innocente car elle paie à chaque minute un très lourd tribut à ce conflit et la violence aveugle qui en découle.
Avant de conclure son discours, le Chef de l’Etat a formulé le vœu de voir les femmes de la République Démocratique du Congo, vivre dans un monde exempt des violences sexuelles, un monde où le numérique sera à la portée de tous et caresse l’espoir de voir un Congo qui assure pleinement l’égalité des sexes en matière d’innovation, de technologies et d’éducation numériques, dans ce monde de Robotique, de Génétique et d’Informatique.
Inspiré du thème international : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », il sied de rappeler que le thème choisi en cette année 2023 par le Ministère du Genre, Famille et Enfant, au niveau national est : « Education numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des femmes et des filles en RDC. »