C’est le ministre congolais de la santé, le docteur Jean-Jacques Mbungani qui l’a annoncé dans un communiqué. Avec un seul cas confirmé, l’épidémie qui vient de prendre fin est l’une des moins catastrophiques que la RDC ait connu.
« Après 42 jours de surveillance renforcée sans nouveau cas confirmé, et selon le protocole de l’OMS, je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la 15ème épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo qui aura duré 1 mois et 12 jours.
Cette épidémie, la 15ème dans notre pays, la quatrième dans la province du Nord-Kivu et la troisième dans la ville de Beni, est survenue seulement 8 mois après la précédente dans la même contrée », a déclaré le ministre congolais de la santé, le docteur Jean-Jacques Mbungani dans son communiqué.
Des analyses d’échantillons prélevés sur le cas confirmé ont montré que l’épidémie était génétiquement liée à l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, la plus longue et la plus vaste que le pays ait connue, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Quelques jours seulement après que l’épidémie dans le Nord-Kivu a été déclarée, les autorités sanitaires avaient lancé une campagne de vaccination. Plus de 500 personnes ont été vaccinées, dont 350 contacts, contacts de contact et travailleurs en première ligne. Environ 182 personnes qui ont été en contact avec le cas initial ont été suivies pendant plus de 21 jours et considérées comme n’étant pas à haut risque.
« Au cours de cette épidémie, seule une aire de santé sur les 22 que compte la zone de santé de Beni a été affectée suite au décès d’une femme de 46 ans à l’Hôpital Général de Référence de Beni après 23 jours d’hospitalisation pour détresse respiratoire », a précisé le ministre de la santé dans son communiqué.
Bien que l’actuelle épidémie dans le Nord-Kivu ait été déclarée terminée, les autorités du pays ont décidé de maintenir les mesures de surveillance et restent prêtes à riposter à toute flambée épidémique.
« Au regard de la survenue de l’épidémie de la MVE souche soudan en Ouganda, la surveillance transfrontalière devra être renforcée et un plan de préparation mis en place pour les provinces du Nord Kivu et l’Ituri pour être capable de détecter rapidement d’éventuelles urgences de santé publique et ainsi réduire la charge de morbidité et mortalité dans notre population. » a-t-il conclu.